Prologue
Famine. Epidémie. Le lot commun du petit village nomade investissant les sables chauds du Arähàs. Mais pourtant, les quelques sacrieurs qui y vivaient arrivés à résister, priant leur déesse, puisant leur force de leur douleur.
Mais cet été était particulièrement rude. Des dizaines de villageois avait trouvé la mort, emporté par des épidèmies. Leurs troupeau de bouftous, seuls fil raccrochant les nomades à la vie, disparaissaient peu à peu, sous les assauts incessants des moskitos et des reuneurs. Bientôt, le petit groupe restant allait tomber dans l'oubli.
Mais le pire arrivait. Alors qu'ils avaient installé leur campement près d'un oasis, les marcheurs du désert durent faire face à une grande tristesse : Lokïna, la femme de Yurti, un des seuls survivants, attendait un bébé. Et il allait devoir mourir. Que de tristesses...
L'accouchement eu lieu. Des jumeaux. Un garçon et une fille. Deux fois plus de déception. Deux fois plus de tristesses. Les deux parents ne pouvaient regarder les enfants sans qu'une larme coule.
Mais un beau jour, alors que cinq mois avaient passé, le garçon s'approcha de l'oasis. Il regarda le liquide transparent, et le toucha. Sa main disparut, lui arrachant un rire. Il vit alors son reflet se mouvoir , et il plongea sa tête sous l'eau.
Sa mère qui passait par là hurla, lâchant le récipient qu'elle tenait entre les mains. Elle courut vers l'oasis, croyant que son fils se noyait et, lorsqu'elle le ressortit, il tenait un poisson. Montrant du doigt le liquide, il plongea à nouveau sa tête et en ressortit un autre animal aquatique. Un banc !
Lokïna appella les autres nomades, leur expliquant la découverte. Un ecaflip, le doyen du groupe, et annonça d'une voix solennel :
-Déchormais, il che nommera Tetchoulo...